Accessoires

Différents noms de chapeau et leurs particularités

Un feutre souple peut devenir un fedora simplement par la largeur du bord et la forme du creux. Certains modèles n’existent que pour une saison, d’autres traversent les siècles sans changer de nom. La même forme désigne parfois deux styles opposés selon le pays ou l’époque.

Certaines appellations demeurent incomprises, confondues ou galvaudées, même parmi les passionnés. Une casquette peut recouvrir des dizaines de variantes, tandis que le terme « panama » ne garantit ni la provenance ni la matière. Les catalogues évoluent, les normes fluctuent, mais les distinctions subsistent.

Tour d’horizon des grands classiques : quels sont les principaux types de chapeaux ?

Impossible d’évoquer les chapeaux sans saluer les incontournables. Voici les familles phares, chacune avec son histoire, son usage et ses ambassadeurs célèbres.

  • Le béret : figure emblématique de la France depuis le XIXe siècle, il passe du Pays basque aux podiums en gardant son disque de laine et son cabillou. Insoumis pour certains, élégant pour d’autres, il a coiffé Picasso, Che Guevara ou Brigitte Bardot sans jamais se démoder.
  • Le chapeau melon : rigueur britannique, humour pince-sans-rire. Sa calotte bombée et son bord réduit en font un symbole durable, porté par Charlie Chaplin, Laurel et Hardy ou John Steed. Le melon traverse les époques à contre-courant, jamais tout à fait classique, jamais tout à fait excentrique.
  • La capeline : ampleur et souplesse, silhouette enveloppante, elle protège du soleil et sublime la tenue. Les années folles l’avaient érigée en signe de modernité, les créateurs d’aujourd’hui l’adaptent à chaque tendance.
  • La casquette : impossible de résumer sa diversité. Gavroche en laine, plate à l’anglaise ou baseball typique des stades américains, chaque variante raconte une époque, une bande, une culture.
  • Le canotier : rigide, en paille, bord droit et ruban noir. Il évoque les guinguettes, les barques sur la Seine, l’insouciance d’une Belle Époque jamais tout à fait disparue.
  • Le panama : tressé en Équateur, il allie légèreté et raffinement. Idéal pour les étés lumineux, il conjugue décontraction et élégance.
  • Bonnet, chapka, haut-de-forme, porkpie, trilby : chacun a sa place, sa matière, sa saison. Feutre, laine, paille… L’accessoire se fait tour à tour pratique, statutaire ou audacieux.

Chapeau melon, fedora, panama… ce qui rend chaque modèle unique

Certains modèles marquent leur époque et imposent leur caractère. Décryptage des signatures les plus marquantes.

  • Le chapeau melon : avec sa calotte bien ronde et son bord étroit, il incarne l’esprit anglais, mêlant rigueur et second degré. S’il a longtemps symbolisé le formalisme, il a aussi su se glisser dans les codes du cinéma, entre burlesque et chic.
  • Le fedora : un classique aux multiples vies. Bord généreux, calotte creusée, il séduit aussi bien les détectives des années 1940 que les aventuriers modernes. Humphrey Bogart, Indiana Jones, Michael Jackson : chacun s’en empare, chacun infléchit sa silhouette. Le fedora, souvent en feutre souple, sait se plier à l’allure de celui qui le porte, entre mystère et assurance tranquille.
  • Le panama : réputé pour son tressage précis en paille toquilla, il s’est imposé bien au-delà des frontières équatoriennes. Léger, respirant, il est le complice idéal des journées brûlantes, aussi à l’aise lors d’une garden-party que sur le front de mer. Sa renommée s’est construite à la faveur de l’élégance estivale : de Delon à Belmondo, il habille les étés sans jamais lasser.
  • Le porkpie et le trilby : deux chapeaux, deux attitudes. Le porkpie, calotte aplatie, petit bord retroussé, incarne la décontraction et l’esprit jazz. Le trilby, plus effilé, flirte avec l’élégance urbaine et s’adresse à ceux qui aiment marquer leur différence sans en faire trop. À chaque modèle sa signature, à chaque porteur son message.

La diversité des matières, des lignes et des usages façonne une histoire du chapeau où la mode dialogue sans cesse avec la culture et les icônes.

Groupe de personnes portant différents chapeaux en plein air

Comment choisir le chapeau idéal selon son style et l’occasion ?

Sélectionner le bon chapeau, c’est conjuguer sa personnalité, sa morphologie et le contexte. Quelques pistes pour s’y retrouver et viser juste.

  • La capeline en paille, ample et souple, s’impose sur la plage comme lors d’un mariage champêtre. En raphia, elle protège du soleil tout en restant élégante, parfaite pour les beaux jours.
  • Le panama, léger et raffiné, apporte une touche sophistiquée à une garden-party ou pour flâner en ville lors des journées chaudes.
  • Pour les adeptes de la mode urbaine, fedora et trilby font la différence. Bord moyen, feutre souple, ils s’accordent à toutes les silhouettes et donnent du relief à n’importe quelle tenue, que l’on recherche une allure androgyne ou affirmée.
  • Le porkpie, plus discret, séduit les amateurs de jazz et de vintage, ceux qui apprécient la référence sans ostentation.
  • La matière suit la saison : laine ou feutre dès l’automne, paille ou coton pour l’été. Dès que le mercure chute, le bonnet s’impose, tout comme la chapka pour contrer les frimas. Pour affronter les averses, le bob imperméable reste l’allié des citadins.
  • Les occasions formelles convoquent le bibi ou le chapeau cloche, clin d’œil à la mode des années folles. Le canotier, quant à lui, offre une note rétro lors des cérémonies. Enfin, la casquette plate ou la gavroche, héritage de la France populaire, se réinvente aux mains des créateurs contemporains pour un style décontracté, ancré dans l’air du temps.

Un chapeau bien choisi, c’est tout sauf un détail. C’est l’ultime note qui distingue une silhouette, l’empreinte d’un choix, parfois discret, parfois spectaculaire. Chacun porte son histoire, à chacun d’en écrire la suite.